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La francisation doit passer par le réseau scolaire

7 octobre 2021 16:00

Québec, le 7 octobre 2021 - Dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi no 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, la Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ) a déposé un mémoire à la Commission de la culture et de l’éducation. Tout en réitérant l’importance du projet de loi et de l’importance du français comme langue officielle et langue commune, la Fédération soutient que le ministère de l’Éducation (MEQ) doit être au cœur de la stratégie québécoise de francisation, de sorte que les centres de services scolaires (CSS) soient les premiers fournisseurs de services en la matière.

« Selon nous, l’expertise des CSS constitue le meilleur gage d’une inclusion réussie à la société québécoise. Or, l’éclatement des services de francisation entre plusieurs ministères et organismes nous questionne quant au développement uniforme des compétences langagières en français des personnes immigrantes adultes et à l’inclusion de celles-ci. En effet, le milieu scolaire offre à chacun de ses élèves, au-delà du développement des compétences, un milieu de vie basé sur la socialisation et l’intégration. Notre école publique est une richesse, elle doit être au cœur de la stratégie de francisation. Nous déplorons que malgré son expertise bien réelle, le projet de loi ne précise pas le rôle du MEQ et celui des CSS au regard des services en francisation. En ce sens, il perpétue le dédoublement des fonctions. Cette situation génère une confusion qui, selon nous, nuit aux objectifs mêmes de la francisation », a affirmé Mme Caroline Dupré, présidente-directrice générale de la FCSSQ.

Mme Dupré a tenu également à souligner l’importance des centres d’éducation aux adultes (CÉA) dans la francisation. Les centres d’éducation des adultes procurent un éventail de services qui constitue un véritable filet de sécurité pour les élèves. Ce maillage de services, qui inclut des liens étroits avec le milieu communautaire, favorise nettement le développement des personnes adultes immigrantes et leur contribution active à la société québécoise. Nous estimons que personne ne devrait être privé de ce soutien fondamental. La francisation offerte par les CSS ouvre donc la porte à tout un continuum d’études permettant à l’élève immigrant adulte d’obtenir des préalables nécessaires à la poursuite de ses études et lui permettant de commencer ou de parfaire une formation professionnelle. De plus, le programme d’études du MEQ développe l’ensemble des compétences langagières.

« Le morcellement des programmes de francisation et des services offerts nuit à l’inclusion et à la francisation. La concurrence exercée par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Inclusion (MIFI) empêche le plein déploiement des riches potentialités offertes par la francisation dans les CSS. Le statu quo contribue à l’instabilité des services offerts dans les centres d’éducation des adultes. Un des cas les plus patents est la non-reconnaissance par le MIFI des épreuves du MEQ. Nous recommandons donc que le programme d’études en francisation du MEQ soit reconnu comme étant le principal programme d’études en francisation. Nous recommandons aussi que les épreuves du MEQ soient reconnues et privilégiées pour l’obtention d’un certificat de sélection du Québec. Le réseau scolaire peut soutenir cet effort collectif, nous avons l’expertise et les compétences pour le faire », a-t-elle continué.

Francisation en entreprise : les services aux entreprises (SAE) doivent être les maîtres d’œuvre
Outre les cours de francisation offerts dans les écoles et les centres, les CSS offrent depuis plus de 20 ans des formations sur les lieux de travail par le biais de leurs services aux entreprises (SAE). La FCSSQ recommande que le développement de toutes les formations de francisation adaptées à une fonction de travail de niveau professionnel ou secondaire soit confié aux services aux entreprises des centres de services scolaires. Pour la Fédération, les services aux entreprises des centres de services scolaires doivent être les fournisseurs de services de proximité pour l’évaluation des besoins et l’offre de formation en entreprise.

La FCSSQ regroupe l’ensemble des centres de services scolaires francophones du Québec ainsi que le Centre de services scolaire du Littoral. Les centres de services scolaires veillent à la réussite scolaire de plus d’un million d’élèves en assurant des services éducatifs au primaire, au secondaire, en formation professionnelle et à l’éducation des adultes. La FCSSQ offre à ses membres des services en relations du travail, en ressources matérielles et informationnelles, financement, transport scolaire, formation professionnelle, services éducatifs aux jeunes et aux adultes, et de la formation. Conjointement avec le MEQ, la Fédération coordonne et dirige la négociation des matières nationales sectorielles des conventions collectives.

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Source

Caroline Lemieux
Directrice des communications et des affaires publiques
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