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Ce que la pandémie nous a appris

Et si on parlait maintenant d’éducation!

19 décembre 2022 10:44

Lettre d’opinion de Caroline Dupré, présidente-directrice générale de la FCSSQ

Québec, le 19 décembre 2022 – « Dans son rapport publié le 7 décembre dernier, la Vérificatrice générale identifie certaines lacunes observées lorsque, pratiquement du jour au lendemain, le réseau scolaire a dû suspendre ses activités d’enseignement puis basculer en enseignement à distance en raison de la pandémie mondiale de COVID-19. En outre, son rapport suscite des questions sur l’absence de données uniformes permettant au ministère de l’Éducation d’obtenir un portrait juste des éventuels retards d’apprentissage qu’a pu entraîner cette situation exceptionnelle. Si les observations de la Vérificatrice générale sont nécessaires et méritent qu’on s’y attarde, j’estime qu’il est tout aussi important de mettre en lumière ce que la pandémie a révélé du réseau scolaire et de sa capacité d’adaptation.

D’abord, il serait injuste de taire le fait que cette crise sanitaire était d’une ampleur inégalée et que le Québec, comme le reste de la société, s’est retrouvé devant cette situation inédite. Il n’existait aucun manuel d’instructions pour nous aider à répondre aux nombreux défis nouveaux et quotidiens engendrés par cette crise. Il nous a plutôt fallu les écrire et même souvent, arracher des pages puis recommencer la rédaction.

Plutôt que de baisser les bras, plutôt que de se laisser décourager par l’absence de repères, le réseau scolaire n’a pas hésité un instant à se mobiliser pour s’adapter, innover et trouver des solutions. Ce que j’ai vu durant ces années de pandémie, ce sont des personnes mobilisées, pleinement engagées pour la réussite des élèves, des personnes qui se sont serré les coudes et ont travaillé sans relâche pour s’adapter et trouver des solutions novatrices à une situation en constante évolution, notamment pour rendre possible l’enseignement et les services de soutien et d’accompagnement à distance. De fait, lorsqu’il s’est avéré qu’il s’agissait de la seule voie de passage pour assurer certains apprentissages essentiels aux élèves, pour offrir un accompagnement professionnel à celles et ceux éprouvant des besoins particuliers et ensuite, pour permettre un retour en classe le plus normal possible, et ce, malgré plusieurs contraintes, il a fallu s’adapter à nouveau, et en continu, lors d’un retour en classe parfois perturbé par des périodes de fermetures de classes et même, de retour au confinement.

Le déploiement de l’enseignement à distance a bien sûr bouleversé le quotidien des élèves et de leur famille ainsi que celui du personnel de l’éducation, mais il a aussi interpellé l’ensemble de la société, notamment les employeurs, qui ont dû faire preuve de compréhension et de souplesse. La pandémie a mis en lumière plus que jamais que l’éducation doit être une priorité, mais aussi une responsabilité partagée qui demande l’implication de toute la communauté.

Même si ce fut éprouvant par moments, jamais il n’a été question d’abandonner les élèves ou de se dire qu’on allait réparer les pots cassés une fois la pandémie derrière nous. Au contraire, tant les gestionnaires et leurs équipes que le personnel assurant les services directs aux élèves sont restés concentrés sur leur mission et y ont investi temps, énergie, efforts et créativité. Et, c’est ce qu’ils continuent et continueront de faire au quotidien.

Je crois que nous devons nous enorgueillir du fait que le Québec soit l’un des endroits où les élèves ont le moins manqué de jours de classe et reconnaître que cela a été rendu possible grâce à l’engagement et à la mobilisation de chacune et chacun.

C’est pourquoi, maintenant que le plus difficile semble derrière nous, j’en appelle à cette même mobilisation et à cette même solidarité. Alors que l’année scolaire en cours se déroule dans une quasi-normalité, ce serait une grave erreur de mettre nos énergies à nous lancer des pierres. Soyons plutôt solidaires et collaborons à utiliser chaque pierre pour réaliser ensemble la plus belle des constructions qui soit: celle de notre société de demain! »

La FCSSQ regroupe l’ensemble des centres de services scolaires francophones du Québec ainsi que le Centre de services scolaire du Littoral. Les centres de services scolaires veillent à la réussite scolaire de plus d’un million d’élèves en assurant des services éducatifs au primaire, au secondaire, en formation professionnelle et à l’éducation des adultes. La FCSSQ offre à ses membres des services en relations du travail, en ressources matérielles et informationnelles, financement, transport scolaire, formation professionnelle, services éducatifs aux jeunes et aux adultes, des services juridiques et de la formation. Conjointement avec le MEQ, la Fédération coordonne et dirige la négociation des matières nationales sectorielles des conventions collectives.

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Source :

Caroline Lemieux
Directrice des communications et des affaires publiques
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